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Auteur Sujet: L'irrationnel doit-il être dominé ou dominant ?  (Lu 3244 fois)

Jacques

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L'irrationnel doit-il être dominé ou dominant ?
« le: 18 février 2008, 02:41:56 »
L'irrationnel doit-il être dominé ou dominant ?

Cette ébauche d'article est à la jointure entre notre devoir de scientifiques, et notre devoir de citoyens.
Oui, il est inspiré par les coups de folie du nouveau petit roi, et par l'arrogance de ses complices, qui exultent à l'idée de mettre fin au principe de laïcité de la république française.

La question de la place des religions et des sectes dans la république, est similaire à celle de la place du chat ou du chien dans la maison : ils doivent être dominés, et non dominants. Ils doivent accepter l'autorité d'un maître, qui est responsable, lui.

Au quotidien, nous fréquentons des musulmans fort pacifiques, citoyens au profil bas, heureux d'être en république française laïque. Et pourtant l'Islam de Muhammad était bien conçu comme moyen de domination politique et militaire, tout à fait totalitaire. Nous avons entendu les chefs du F.I.S. à Alger, nous expliquer que leur Islam n'acceptait qu'une seule position, dominante et totalitaire, sans un seul soupçon de laïcité dans leur territoire.

Le contrat social qui nous lie, nous scientifiques, aux humbles contribuables qui paient nos salaires et nos labos, est que nous fournissons des informations exactes, vérifiées. Cela nous donne-t-il aussi l'obligation de combattre les fables et les erreurs professées par les sectes et les religions ? Viscéralement, je m'apprête à répondre oui, mais il reste à examiner et critiquer cette position instinctive. Les enseignements des sectes telles que la scientologie ou les témoins de Jéhovah, mettent directement en danger leurs adeptes, voire les civils extérieurs. Ces enseignements combattent directement les scientifiques et la démarche scientifique. L'église catholique n'a jamais renoncé de son plein gré à cesser d'emprisonner, de torturer, d'assassiner ou d'exiler, mais parce qu'elle y a été contrainte par la société civile et par l'état. L'église catholique n'a pas renoncé de son plein gré à régenter la géologie, la biologie, la physique, la cosmologie, les sciences naturelles en général, mais bien parce qu'elle y a été contrainte par une bourgeoisie industrielle et par une république plus puissantes qu'elle. Les fondamentalistes américains ne renoncent pas à imposer leurs fables à l'enseignement des sciences naturelles, et persistent à multiplier les actions politiques et judiciaires pour imposer leur créationnisme dans les écoles et à l'université.

Bref, notre rôle de scientifiques nous impose de mériter la confiance que nous font nos compatriotes, en acceptant d'être combatifs envers les professeurs de contre-vérités, envers les charlatans, vendeurs d'huile de serpentualité.

Et quelle est la tâche qui incombe aux hommes de gauche, voire aux républicains dans leur ensemble, dans la même situation ?

Je prétends qu'en gros, comme républicains, nous avons le même devoir que les scientifiques, de combattre les charlatans, professeurs de contre-vérités. Là où la république et la science ont partie liée, c'est le refus de tout propriétaire ultime : en pays de droit démocratique, le droit n'est en dernier recours à personne, tandis qu'en pays de théocratie, le droit appartient en dernier recours aux interprètes des dieux. En sciences, l'épreuve de réalité expérimentale n'est en dernier recours à aucun propriétaire : elle est répartie entre tous.


Cet article n'est qu'une ébauche. Je vais être totalement indisponible pendant deux semaines, et je suis très pressé.
A bientôt !
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences