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Auteur Sujet: Les causes des variations à court terme du CO2 atmosphérique.  (Lu 2360 fois)

Jacques

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Les causes des variations à court terme du CO2 atmosphérique :

Les relevés déjà précédemment référencés ici, prouvent que le CO2 atmosphérique a fortement fluctué au cours de l'histoire et de la préhistoire.
Parmi les causes de ces fluctuations, bien sûr les éruptions volcaniques aériennes, qui injectent du CO2 dans l'atmosphère.

Mais la cause principale, on nous l'avait déjà enseignée en classe de géographie quand j'étais en culottes courte. Oh bien sûr, ce n'était pas énoncé en ces termes, mais l'info était déjà disponible à l'époque, voici soixante ans et plus : la neige et la pluie collectent vers le sol non seulement les aérosols, mais aussi le SO3 et le CO2 atmosphériques.
Le pH des eaux de pluie riches en CO2 est un riche facteur de pédogenèse, et c'était le cas déjà bien avant que des végétations terrestres apparaissent, à l'Ordovicien. Les eaux de ruissellement et d'infiltration exportent des cations sodium, potassium, calcium et magnésium en balance des anions carbonate et sulfate, conjointement à la silice monomère. Ou du moins leur partie claire, indépendamment des particules solides en suspension.

L'altération ("weathering" en anglais) des roches émergées était déjà présente sous la forme chimique de l'hydrolyse plus ou moins acide, donnait déjà des argiles, dont on voit la métamorphisation dès l'Archéen. Voir par exemple les roches métamorphiques vieilles de 2,5 GA de la Terre de Baffin.

De nos jours, avec nos teneurs en CO2 atmosphérique ultra-basses, la végétation aérienne n'aurait pu apparaître sur les terres émergées : la photosynthèse aérienne est fortement handicapée. Elle a pu se maintenir depuis les époques favorables à CO2 élevées, par sélection évolutive.

On sait que la neige en tombant, par sa large section de capture, nettoie l'atmosphère des aérosols, et rend temporairement l'air particulièrement limpide. La neige fondue, ou pluie, a moins d'efficacité : la section de capture des gouttes est plus faible. Est-ce ce mécanisme qui lui fait collecter les SO3 et le CO2 atmosphériques ? Loin s'en faut, c'est sous forme de nuage, de micro-gouttelettes ou de cristaux fins, que l'eau condensée a présenté un grand ratio surface/masse, et a pu dissoudre facilement les SO3 et le CO2 atmosphériques.

On sait que le temps de résidence du CO2 atmosphérique est de l'ordre de trois à cinq ans ans, et non de l'ordre du siècle comme le bobarde le gang carbocentrique (GIEC, clientèle et dépendances). Et ce sont les nuages et les brumes qui en sont les grands évacuateurs. C'est la nébulosité et ses variations qui est la principale source des variations de teneur en CO2 atmosphérique.

Ah oui, le gang carbocentrique a tout fait pour retarder la publication des travaux de l'équipe de Svensmark, prouvant que l'activité solaire et le bombardement de rayons cosmiques sont facteurs majeurs des variations de la nébulosité terrestre, donc des climats terrestres... Et aussi de la variation du CO2 atmosphérique, via la nébulosité. Quand les politiques veulent diriger la science, ça a donné la fortune politique de Trofim Dénissovitch Lyssenko, et à présent ça donne la fortune politique du GIEC, de sa clientèle et dépendances.

On m'a objecté, et cette objection est valide, que les conditions thermodynamiques de capture du SO2 et du SO3 atmosphériques et du CO2 atmosphérique diffèrent fortement.

La capture du SO3 par l'eau atmosphérique condensée est beaucoup plus rapide que celle du CO2, et cela forme des micro-gouttelettes d'acide sulfurique, même à haute altitude. Mais cela ne change rien au fait que dans les deux cas, ce sont les neiges et pluies qui les ramènent au sol, quand les flocons grossissent assez pour tomber.
D'où des effets d'hydrolyse pédogénétique si ces précipitations tombent sur des terres émergées.

Ceci dit, une fois qu'il est dans les sols, l'anion SO4--, les plantes terrestres savent en faire bon usage.

La nucléation des nuages par l'acide sulfurique est autonome, ne dépend pas des rayons cosmiques ni des détails de l'activité solaire. Ce qui n'est nullement le cas de la capture du CO2 par les gouttelettes de nuages, qui dépend, elle, des autres facteurs de nucléation : aérosols en tous genres, et rayons cosmiques, principalement. Quand il y a moins de nébulosité, le CO2 atmosphérique augmente à court terme, bien avant que la température des océans ne joue dessus.

Autrement dit, à court terme - et à court terme uniquement -, le taux de CO2 atmosphérique serait un bon "proxy" pour l'évaluation de la nébulosité terrestre globale, si les sursauts de l'activité volcanique aérienne ne venaient si gravement perturber le signal.
A l'échelle géologique, dès les dizaines de milliers d'années d'une glaciation et d'une déglaciation, bien d'autres facteurs interviennent bien plus lourdement.


J'ai du mal à trouver des données quantitatives.

Qualitatives, oui, mais indirectes, en provenance notamment des karstologues.
Les eaux de fusion de la neige au sol sont réputées beaucoup plus agressives pour les calcaires que les eaux de pluies : beaucoup plus chargées en ions carboniques et nitriques, donc en hydroniums.
De combien ? Pas de chiffres.

Indirectement, cela implique :
- soit que quand la neige fond en cours de chute, pour donner de la pluie, elle relargue du CO2 qui était dissout dans la glace,
- soit que quand les cristaux arrivent entiers au sol, ils ont traversé des couches basses plus riches en CO2, ou simplement à pression partielle plus élevée, rien que par augmentation de la pression totale.
- soit que le manteau neigeux a capturé du CO2 émis par les oxydations des matières organiques du sol, par les micro-organismes aérobies, à une saison où la photosynthèse est nulle. Mais ce cas de figure exige la présence d'un sol biologiquement actif, il n'existe pas dans le cas de neige sur la roche nue.

Je préfère la première hypothèse, mais je manque de données sur les équilibres possibles en présence d'une aussi faible pression partielle.
Le rôle de la pression totale dans les couches traversées a aussi son importance.



J'ai du mal à trouver des données quantitatives.

Ouf ! Une :
Il tombe 120 000 km3 par an, dont 440 pour la France.
Je présume que le premier chiffre est pour la Terre entière, et non uniquement les continents.
Ensuite données incohérentes :
"en France 60 % repartent par évapotranspiration, 6 % de ruissellement, 24 % d'infiltration" ce qui boucle à 90 % et non 1.

Source de données à trouver encore pour la lysocline du Pacifique, plus riche en CO2 que que l'Atlantique, et dont les eaux sont plus agressives.

Toutes les eaux marines de surface sont sursaturées en carbonate de calcium, et d'autant plus que la latitude est basse.

Données imprécises pour les ratios selon les fleuves et les continents entre l'érosion mécanique et l'érosion chimique. La Seine est réputée transporter 7 fois plus d'érosion chimique (du carbonate de calcium en solution) que d'érosion mécanique. L'Europe est le seul continent où l'érosion chimique domine. Pour tous autres continents, l'érosion chimique est voisine de 30 tonnes/km²/an, 50 tonnes/km²/an pour l'Europe.

(Traduit en mm de roche moyenne, cela donne dans les 16 mm/1000 ans, d'enlèvement chimique.)

On peut en déduire une charge approximative en ions carbonates pour la totalité des eaux de ruissellement continentales. Puis à faire une extrapolation risquée, vers les eaux de pluies tombées en mer.

50 tonnes de CaCO3 moyen font 30 tonnes d'ion CO3, 22 tonnes de CO2, par km² et par an. Mais ceci est un minimum, la différence entre ce qui tombe, et ce qui a été utilisé au passage par les photosynthèses terrestres. On double, et ça fait 44 gigatonnes de CO2 descendu par les pluies.

Toutes ces données trop fragmentaires sont largement impropres à évaluer la descente du CO2 par les neiges et pluies, ni son retour éventuel lors de l'évapotranspiration.

Un chiffre avant que je range le gros CRC Handook :
solubilité du CO2 dans l'eau froide : 1713 cm3/l.

Quand même plus de détails dans l'Aide-mémoire de chimie analytique (Lourié) :
 0°C :  3,346 g/l
10°C : 2,318 g/l
20°C : 1,688 g/l
30°C : 1,257 g/l
50°C : 0,973 g/l
50°C : 0,761  g/l
60°C : 0,576 g/l

Et je n'ai pas de données sur la saturation de la neige, dont nous savons indirectement qu'elle est largement supérieure. Ne serait-ce que parce que les espaces intersticiels sont bien plus grands.

Il y a donc bien un mécanisme qui assure que l'eau de pluie soit le plus souvent saturée en CO2 quand elle arrive au sol : elle est presque toujours de la neige fondue.

120 000 km3 de précipitations font 120 . 1015 litres d'eau.

On évalue la charge mondiale de la pluie à 100% de la saturation à 30°C, ce qui est une minoration, vu que le plus gros des pluies sont tropicales, et que durant la descente, ou au moins à l'éclaboussure au sol, une partie du CO2 dissout pourrait se réchapper,
 soit 1,25 g/l.
Il vient 150. 1015 g CO2 descendus avec les pluies. Cent cinquante milliards de tonnes.
Il ne reste plus qu'à comparer avec la charge totale de l'atmosphère.
Nouveau parcours du combattant pour trouver la donnée...
760 Gigatonnes.
Soit un temps de résidence moyen de 5 ans.

Il y a là un accord excellent avec les résultats d'autres évaluations rassemblées par Tom V. Segalstad :
Citation
The short atmospheric CO2 lifetime of 5 years means that CO2 quickly is being
taken out of the atmospheric reservoir, and that approximately 135 giga-tonnes (about
18%) of the atmospheric CO2 pool is exchanged each year. This large and fast natural
CO2 cycling flux is far more than the approximately 6 giga-tonnes of carbon in the
anthropogenic fossil fuel CO2 now contributed annually to the atmosphere, creating so
much political turmoil (Segalstad, 1992; 1996).
http://www.co2web.info/ESEF3VO2.pdf

Eux trouvent 135 Gigatonnes, par des méthodes physiques, aux résultats convergents.
Notre évaluation grossière est de 150 Gigatonnes.

Il est donc bien confirmé que ce sont bien les neiges, pluies et brouillards qui sont responsables de l'évacuation du dioxyde de carbone atmosphérique vers les continents et les océans. Et il n'y aura aucune espèce de "rétroaction positive" à en attendre au secours du GIEC.

Ce sont bien les variations de la nébulosité qui sont co-responsables avec les éruptions volcaniques aériennes, des fluctuations à court terme du CO2 atmosphérique.

Q.E.D.
« Modifié: 15 février 2011, 03:46:04 par Jacques »
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences

Jacques

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Re : Les causes des variations à court terme du CO2 atmosphérique.
« Réponse #1 le: 14 février 2011, 02:52:43 »
Ceux qui mentent délibérément sur les temps de résidence du carbone atmosphérique :

http://stockage.univ-brest.fr/~daniault/UEL_Climat_C8_2.pdf
Site universitaire, donc réputé au dessus de tout soupçon. Auteurs : S.Speich - N.Daniault
Selon : temps de résidence 200 ans, répété trois fois, pages 4 et 5.
Autocontradiction : 120 ans.
Source ? Preuve ? Néant.
Juste le matraquage façon catéchiste ou publicitaire.


http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/XML/db/planetterre/metadata/LOM-data-g-e-s.xml
Auteurs : Benoît  Urgelli (ENS-Lyon), Gilles Delaygue (Université de Berne), en 2002.
Affirment un temps de résidence de cent ans.
Preuve ?  Néant.
Source ? Exclusivement l'IPCC (GIEC en français), mais pour les autres gaz : http://www.grida.no/climate/ipcc_tar/wg1/130.htm#tab41a.
Là encore Eduscol est un site universitaire, donc bénéficie de l'aura de sérieux universitaire...


Manicore est un site de pure propagande, et les nuls l'idolâtrent : http://www.manicore.com/documentation/serre/gaz.html
Selon eux : 100 ans.
Source ? Preuve ?  Vous rigolez ? "D. Hauglustaine, LSCE".


Même source de fait, recopiée aussi aveuglément, approvisionné par le gang GIEC : http://gaz-effet-de-serre.blogspace.fr/
Répètent eux aussi 100 ans.
Zéro source, zéro preuve, juste le matraquage publicitaire.


Auteurs qui recopient d'autres auteurs, http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_%C3%A0_effet_de_serre restent prudemment dans la fourchette "15-200 ans."


Recopieurs aussi, la Documentation française : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/changement-climatique/effet-serre.shtml
Citation
Il suffit de se reporter aux temps de résidence dans l'atmosphère des différents gaz à effet de serre pour noter que, par exemple, des molécules de carbone émises vers 1880 peuvent encore être présentes aujourd'hui et agir sur le réchauffement actuel.
Implicitement, ils seraient dans les 120 à 200 ans de temps de résidence.
"Source : Mission interministérielle de l’effet de serre "Qu’est-ce que l’effet de serre ?" "


Autre site de propagande réchauffiste : http://www.effet2serre.com/effet_de_serre.htm
200 ans selon eux.
La source "scientifique" est dans le recyclage de la conclusion préalable : "Réchauffement de 1,4 à 5,8°C d’ici à la fin du siècle."


Ceux-là jouent l'esbrouffe par la précision à trois chiffres apparemment significatifs, http://www.notre-planete.info/geographie/climatologie_meteo/changement_3.php
prétendre savoir que le temps de résidence du CO2 atmosphérique serait de 125 ans.
Là encore ni preuve, ni source sinon le GIEC.


Jean-Louis Etienne prouve qu'il est bien meilleur aventurier que scientifique : http://www.jeanlouisetienne.com/images/encyclo/imprimer/39.htm
Cent ans selon lui. Toujours ni preuve ni source, juste la croyance aveugle :
Citation
La durée de vie des coupables

L'importance des GES dépend non seulement de leurs teneurs instantanées, mais aussi du temps de résidence de chacun d'eux dans l'atmosphère. Le temps nécessaire à la disparition de la moitié de la quantité présente d'un gaz donné est appelée "durée de vie" de ce gaz. S'il faut une douzaine d'années pour que la moitié du méthane disparaisse, la durée de vie du CO2 atteint un siècle, contre quelques jours seulement pour la vapeur d'eau ; un autre GES, le CF4, possède une durée de vie de 50 000 ans ! Voilà pourquoi, même en cas d'arrêt d'émission immédiat, les effets des GES mettront des décennies à s'estomper...
Quant à son jeu de références, il tourne en rond dans la vulgarisation à but politique :
 
Citation
Bibliographie

- Changement climatique 2001: impact, adaptation et vulnérabilité - GIEC/IPCC, janvier 2001
- Les dérives du climat : Dossiers & Documents - Le Monde Nov. 2001
- Quel climat pour demain ? S. Huet, Calmann-Lévy, 2000
- Enquête sur le climat passé, enquête sur le climat du futur, Revue du Palais de la Découverte, mars-avril 2001
- L'effet de serre - La Jaune et la Rouge, mai 2000 (Conférences-débats, X-Environnement) Changement climatique : un défi majeur (Ademe, déc. 2000)

Autres sites à visiter

Le site de Météo France présente l'effet de serre :
http://www.meteo.fr/meteonet/decouvr/dossier/effetser/eff.htm
Le site du gouvernement français sur l'effet de serre :
http://www.effet-de-serre.gouv.fr/

L'IFP fera-t-il plus sérieux ? Ils n'osent pas... http://www.ifpenergiesnouvelles.fr/espace-decouverte-mieux-comprendre-les-enjeux-energetiques/les-cles-pour-comprendre/hydrocarbures-co2-et-effet-de-serre
150 à 200 ans, professent-ils.


Trait commun à tous ces catéchistes zélés : ils ont tous oublié une donnée enseignée par nos profs de géographie quand nous étions en culottes courtes, que les pluies rabattent le dioxyde de carbone au sol (ou à la mer), sous forme d'ion carbonate, et que c'est amplement suffisant à prouver idiotes leurs évaluations de 100 à 200 ans de résidence atmosphérique.
« Modifié: 14 février 2011, 04:30:01 par Jacques »
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences