Une sornette standard :
Citation
"Un photon est avant tout un quantum d'énergie."
Fin de citation
Non pas d'énergie, sinon le fond noir du ciel serait à des millions de degrés, ce qui n'est pas : il est à 2,735 K.
Quantum d'action uniquement.
Le transfert d'un quantum d'action n'implique transfert d'une énergie quantifiée que si la vitesse radiale relative de l'émetteur et de l'absorbeur est nulle.
Dans tous les autres cas, ce que l'on mesure dépend du référentiel.
Second cas particulier : dans un repère à vitesse intermédiaire entre émetteur et absorbeur, un repère d'où l'on voit tous deux fuir, ou deux se rapprocher à vitesses égales et opposées, alors l'énergie émise et l'énergie absorbée semblent égales.
Dans le repère du labo actuel, le fond noir du ciel est à faible énergie par photon, parce que les émetteurs d'alors sont en fuite rapide dans le repère du labo.
Cette sornette standard repose sur la croyance que l'énergie serait un scalaire véritable, alors qu'elle n'est qu'une des quatre coordonnées du vecteur impulsion-énergie. Tandis que l'action, elle, est un vrai invariant relativiste.
Mais comment ont-ils fait pour pondre une pareille sornette, et l'enseigner ?
L'entourloupe est similaire à la célèbre blague de philosophes :
"Tout ce qui est rare est cher.
Un cheval pas cher est rare.
Donc un cheval pas cher est cher.".
L'arnaque ici est d'avoir changé le sens de "rare" d'une assertion à l'autre.
Là, c'est le sujet du verbe qui a été changé, en gardant le même attribut formel, qui du coup change subrepticement de sens.
Oui les niveaux d'énergie des électrons dans un atome ou une molécule sont quantifiés, dans le repère du dit atome
Ou aussi bien les fréquences brogliennes des dits électrons, mais ça, on ne vous l'enseigne pas, et pourtant c'est la fréquence qui a un sens physique défini, indispensable aux états stationnaires dans un atome.
Oui, un grand nombre de photons représentent la différence de niveau d'énergie, ou autrement dit, la différence de fréquence entre deux états électroniques. Ils ne peuvent donc avoir qu'une fréquence définie dans le repère de l'émetteur, et dans le repère du récepteur. Rien n'oblige ces deux fréquences à être les mêmes dans les deux repères : l'effet Doppler-Fizeau est connu depuis le 19e siècle, et est confirmé par l'élargissement des raies selon la température de l'émetteur, par exemple à la surface du Soleil.
La lumière n'existe pas en soi, mais est toujours une population de transactions abouties entre des populations d'émetteurs et des populations de récepteurs.
Or, avoir pondu le mot "photon" a entraîné à réifier ce truc là, à faire croire qu'un photon avait des propriétés définies intrinsèquement. Un photon n'a aucun repère propre qui soit compatible avec les nôtres via la transformation de Lorentz. Un photon n'a aucune fréquence intrinsèque, ni aucune énergie intrinsèque : tout dépend du repère.
Le glissement subreptice de la quantification des fréquences et des niveaux d'énergie dans un atome (qui a un sens, car objet massif, un atome a des repères propres, qui ne diffèrent entre eux que par deux angles d'Euler), à une quantification des fréquences et énergies à un photon, est une arnaque.
Cette arnaque est couramment enseignée.
L'enseignement des sciences a beaucoup, beaucoup de mal à corriger ses propres bévues.