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Auteur Sujet: Le mot de la fin, par James Randi :  (Lu 3914 fois)

Jacques

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Le mot de la fin, par James Randi :
« le: 28 janvier 2012, 02:08:29 »
Citation
« First, I have no evidence that Girard has ever used any electronic
or other technical means to do his tricks. It is well-known that he's
a conjuror, and anything I have seen (films at the Pechiney lab in
Paris, for example, where his sleight-of-hand can be plainly seen)
shows simple manual tricks.
Now, I'm getting more than a little annoyed at people claiming (a)
they've won my $10,000 prize, and (b) I tested them and they did
miracles. Yes, I did `study' J-P Girard. It was at Grenoble in 1977 at
a test attended by Dr. Chris Evans, Dr. David Davies (then editor of
Nature Magazine) and others. I will not go into all the details, since
it's covered in my book, "Flim-Flam," pages 284-292. The bottom line
is that Girard failed 100%, and was caught cheating. The very definitive
test was videotaped by Dr. Charles Crussard, who had agreed in advance
to provide us with all records of the test and as part of that promised
us all copies of the tape. He later decided that he would not give us
copies of the tape, and he ended any further correspndence on the
subject, claiming that Girard had succeeded when he had not. There was
not even a hint of success in anything Girard did. But, as usual, Crussard
and Girard have re-created the events in a very imaginative way, and
they both want you to believe that the test was a success. It was a
dismal failure. Both Crussard and Girard lied about the events of that
day, and I see that Girard is continuing to lie.
Chris Evans died some years ago, but Davies and three other witnesses
of the test are alive and well, and prepared to offer verification of the
events. Incidentally, Ranky was so useless that he fell asleep and snored
-- evidenced on the videotape -- and he had to be excused from the tests
because he could not stay awake. To this day, I don't know what he was
doing there.
In short, Girard failed the only tests I did with him, and now he is lying
about it. »

Une autre citation, toujours à propos des mêmes tests :
Citation
« The tests were absolutely negative. With all test objects, under
controlled conditions agreed to in advance by all parties, Girard was
unable to produce any effects whatsoever over a period of three and
a half hours. »
James Randi, "SPECIAL REPORT: Tests and Investigations of Three Psychics,"
_Skeptical Inquirer_ vol. 2, no. 2, Spring/Summer 1978, pp. 25-39.

Et puis ce mail de Randi de juin 2005, pour confirmer que le post cité
était bien de lui :
Citation
« Yes, that extract does represent my statement on Girard. As you probably
know, the prize is now at one million dollars and still applies to Girard,
who is of course still welcome to apply at any time. But he will not, of
course.
The most important element in the success of Girard was Crussard. He
was VERY naïve, a poor observer, and could not accept that he could be
deceived. It’s the scientists who make the success of the “psychics.” »

Tout cela figure ici [cette page et les suivantes] :
http://www.sceptiques.qc.ca/forum/le-cas-jean-pierre-girard-t2150.html [/size][/quote]
« Modifié: 08 février 2012, 07:03:27 par Jacques »
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences

Jacques

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La naïveté insondable de Charles Crussard.
« Réponse #1 le: 28 janvier 2012, 02:12:15 »
Citation de: Patoultan
La lecture de l'étude rédigée par Crussard et al. est assez savoureuse.
Par moments, on ne sait s'il faut en rire ou en pleurer, tellement ces
scientifiques semblent faciles à berner par cet habile prestidigitateur
qu'est Jean-Pierre Girard, et malgré une volonté critique affichée, il
y a des passages qui laissent entrevoir une incroyable naïveté.

Ainsi, dès le deuxième paragraphe, on apprend qu'au début « Girard
opérait de façon un peu confuse et enveloppée, rappelant le style
d'un illusionniste ; malgré cela [sic !], dès cette période initiale, J.P.
Girard a produit des effets intéressants ; [...] Mais nous avons observé
sur nos enregistrements quelques gestes qui impliquaient une action
musculaire. Ce mélange d’effets frappants et d’éléments douteux nous
a incités à une étude critique qui a été assez longue ; »

Bref, ce type est manifestement un illusionniste et il triche, mais
étudions quand même son cas !

Et le paragraphe suivant en rajoute : « [...] nous avions mentionné ce
que nous savions sur J.P. Girard comme prestidigitateur et quelques-uns
de nos doutes sur les « appuis » qu’il pouvait donner plus ou moins
[sic !] consciemment en cours d’essais. [...] Des illusionnistes, français
et étrangers, ont assisté à certaines présentations; ils nous ont aidés à
préciser notre opinion sur certains endroits; l’un d’eux a découvert un
indice de truquage sur un film que J.P. Girard nous avait procuré sans
nous dire qu’il était truqué. »

Un vilain cachottier ?
Bah, peut-être triche-t-il plus ou moins inconsciemment, si ça se trouve !

Le texte est ainsi parsemé de perles, que Henri Broch avait d'ailleurs
relevées dans un bouquin, comme celles-ci :
« C’est la seule fois où nous avons pu obtenir de J.P. Girard qu’il ne
touche pas une éprouvette à fléchir avant qu’elle soit enfermée dans
un tube. »
Voilà ce qui s'appelle un protocole rigoureux !

On apprend aussi, avant les tests sur les éprouvettes en tubes fermés,
que « ces deux éprouvettes avaient été confiées pour quelques jours à
J.P. Girard »

Pourquoi ? Pour qu'il les étudie et qu'il s'exerce à les manipuler chez lui,
en toute tranquillité ?

Plus loin, il est annoncé que « pour l’essai 4, la phase en tube de verre
fut supprimée, car elle n’apportait aucune garantie supplémentaire par
rapport au protocole initial qui acceptait un contact manuel pendant la
phase initiale. »

Eh oui, finalement le tube de verre ne sert à rien, autant s'en passer !

« Dans cet ensemble, nous avons d’ailleurs eu des essais où il ne s’est
rien passé, et d’autres où nous avons nettement observé des impulsions
musculaires, à côté d’effets positivement "anormaux". »

En somme, ça ne marche pas toujours, et quand ça marche, on a pu se
rendre compte parfois qu'il trichait.
De là à en conclure que les effets positivement "anormaux" ont été
comptés comme tels quand il a été assez habile pour dissimuler ses
"impulsions musculaires", il n'y a qu'un pas... que les expérimentateurs
se gardent bien de franchir, évidemment.

Pour finir, en ce qui concerne les "transformations apparemment
anormales", la conclusion est plutôt décevante : « Dans aucun de ces
essais, J.P. Girard n’a produit de structures inconnues. Les modifications
de structure observées sont du type de celles produites par certains
genres de déformations. Leur répartition est normale dans les cas de
flexion simple, mais anormale dans les transformations sans déformation
ou avec déformation faible. »

Ce qui veut dire que ces modifications sont celles qu'on s'attend à
trouver dans un métal déformé, la seule chose que les expérimentateurs
ne s'expliquent pas, c'est comment elles sont apparues sur du métal
pas ou peu déformé.

Autrement dit, ce qui est inexpliqué, c'est comment Girard a fait pour
les déformer puis leur redonner plus ou moins leur forme originelle.

« Y'a un truc ! », comme dirait Majax.
« Modifié: 08 février 2012, 07:04:29 par Jacques »
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences