« Réponse #1 le: 04 juillet 2009, 12:38:55 »
Christian Navis avait préparé le terrain les jours précédents :
Lundi 15 juin.
Re: expérience de la petite cuillère
De:
Christian Navis <christian.navis@orange.fr> (les newsgroups par Orange)
Date:
lundi 15 juin 2009 22:53:52
Forums:
fr.sci.zetetique
Références : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
"siger" <guinness@hic.invalid> a écrit dans le message de
news:Xns9C2BE1050FAA8sigerfreefr@127.0.0.1...
> Presque toujours, dans ce contexte il s'agit de personnes qui disent
> que certaines choses marchent parfois.
Bien sûr, c'est la technique de base du charlatan.
3 réponses dilatoires sont utilisés, depuis la nuit des temps :
- Cela fonctionne cette fois ! Conditionnement psychologique
ou tour de passe passe, le truc n'est pas détecté.
Et s'il l'est, il y a l'excuse : Quand on n'a pas la forme, on triche
un peu, ce n'est pas bien méchant.
- Cela fonctionne cette fois ! Parce que, statistiquement on est
du bon côté des probabilités? Cela arrive de temps à autre...
Le hasard se fait parfois l'allié du charlatan.
- Cela s'obstine à ne pas fonctionner ! Là vous avez le choix entre
"je suis fatigué, je ne me sens pas bien" ou "avec tous ces gens hostiles,
il y a trop de mauvaises vibrations", ou encore " tu me perturbes avec
toutes tes questions, elles m'empêchent de travailler !
> Donc répondre "ce n'est pas répétitif donc ce n'est pas prouvé
> scientifiquement" n'est pas une réponse car ça ne démontre pas que ça
> ne marche pas.
Cette réponse est acceptable car dictée par ces 2 considérations :
- Les magiciens sont demandeurs du statut de scientifiques indépendants
géniaux révolutionnaires. Personne n'est allé les chercher. C'est donc
à eux de prouver leurs superpouvoirs. Pas à ceux qui ne leur ont rien
demandé de démontrer que c'est du pipeau.
- Et puisqu'ils souhaitent (en apparence, en fait pour leur pub) fonder
une nouvelle discipline scientifique, la moindre des choses en demandant
la carte du club est d'en respecter les règles. Dont celles qui stipulent
des liens de causalité, un reproductibilité, et si possible un commencement
d'explication pouvant être traduit en langage mathématique.
--
http://christian.navis.free.fr/
16 juin :
Re: expérience de la petite cuillère
De:
Christian Navis <christian.navis@orange.fr> (les newsgroups par Orange)
Date:
mardi 16 juin 2009 14:42:50
Forums:
fr.sci.zetetique
Références : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
"Nietsnie" <nietsnie.trebla@9online.fr> a écrit dans le message de
news:4a377f7f$0$709$426a74cc@news.free.fr...
> Vous parlez de ce que vous ne connaissez pas.
Vous devenez catatonique.
La résurgence de la pensée magique dans les sociétés post modernes
est un de mes sujets de prédilection. Dommage que je ne sois plus
étudiant depuis belle lurette, sinon je vous aurais réservé une place
de choix dans mon mémoire.
> Oui, mais cessez d'utiliser ce vocable idiot.
Pourquoi ? Le mot "charlatan" vous gêne ?
Vous vous sentez visé ? :-(
> Pour des pros, les 3 arguments sont réels. Seul ceux qui n'ont rien
> compris, qui n'ont pas étudié le domaine, peuvent se permettre de
> critiquer ainsi.
Cela aussi fait partie du discours habituel du charlatan qui joue,
d'une certaine manière, à rôle inversé.
Le charlatan a un profil bien cadré : un ego hypertrophié, assorti à
un mince bagage, disons une culture d'autodidacte qui lui donne un
léger vernis tant qu'on ne gratte pas trop.
Pour ne pas être pris en défaut, le charlatan applique le fameux principe :
la meilleure défense c'est l'attaque. Et comme son ego disproportionné
ne tolère pas la moindre critique, d'autant que sans ses superpouvoirs
il n'est plus rien, le charlatan se pare des oripeaux d'une fausse science
qu'il est seul à maîtriser (et pour cause !) renversant à son profit,
à la fois la relation au savoir et la charge de la preuve.
> Un empirique ou néophyte qui réussit une prouesse, un phénomène
> inexpliqué, n'a aucune formation, aucun outil, lui permettant d'avancer
> dans la compréhension du phénomène.
Les frères Wright étaient de simples réparateurs de bicyclettes
dotés d'une ingéniosité exceptionnelle.
Mais lorsque, empiriquement, ils ont réussi le premier vol dirigé
de plus lourd que l'air motorisé, il a suffi d'appliquer leurs recettes
pour reproduire à volonté les mêmes effets.
Ensuite, de façon analytique, on n'a pas tardé à établir des corrélations
poids-volume- masse-forme-portance, etc, qui s'appliquaient dans
tous les cas de figure, du biplan à la navette spatiale.
Ce genre de processus est classique, d'ailleurs les premiers savoirs
de l'humanité étaient (forcément !) empiriques voire instinctifs.
Cela n'a rien à voir avec les charlatans qui éludent la reproductibilité,
exigent (et avec quelle arrogance !) qu'on les croie sur parole,
accusent d'obscurantisme ceux qui doutent de leur magie,
et se retranchent derrière des caprices de stars quand ils sont
incapables de renouveler leurs prouesses devant un aréopage qualifié.
--
http://christian.navis.free.fr/
Salué par Roland Garcia, en une seule phrase :
Re: expérience de la petite cuillère
De:
Roland Garcia <roland-garcia@wanadoo.fr> (les newsgroups par Orange)
Répondre à:
roland-garcia@wanadoo.fr
Date:
mardi 16 juin 2009 21:24:43
Forums:
fr.sci.zetetique
Références : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Christian Navis a écrit :
> Le charlatan a un profil bien cadré : un ego hypertrophié, assorti à
> un mince bagage, disons une culture d'autodidacte qui lui donne un
> léger vernis tant qu'on ne gratte pas trop.
> Pour ne pas être pris en défaut, le charlatan applique le fameux principe :
> la meilleure défense c'est l'attaque. Et comme son ego disproportionné
> ne tolère pas la moindre critique, d'autant que sans ses superpouvoirs
> il n'est plus rien, le charlatan se pare des oripeaux d'une fausse science
> qu'il est seul à maîtriser (et pour cause !) renversant à son profit,
> à la fois la relation au savoir et la charge de la preuve.
ça me rappelle quelqu'un, mais alors qui ? :-)
Roland Garcia
« Modifié: 04 juillet 2009, 12:40:38 par Jacques »
IP archivée
La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences