« le: 08 novembre 2010, 02:35:49 »
http://www.pensee-unique.fr/paroles.html#judyhttp://www.pensee-unique.fr/paroles.html#judy21er Novembre 2010 : Judith Curry, l'hérétique.
"La grande prêtresse du réchauffement climatique" est maintenant déclarée hérétique et relapse par ses collègues parce qu'elle osé douter, le dire tout haut et pactiser avec des sceptiques...
Nul ne doute que Judith Curry, Professeur, titulaire de chaire à l'Ecole de sciences de l'atmosphère et de la Terre de l'Institut de Technologie de Géorgie, est une personnalité qui compte dans la climatologie, comme en témoigne son CV et ses nombreuses contributions à cette science. De fait, Judith Curry est une des grandes spécialistes mondialement connue pour ses travaux sur les nuages, l'arctique et, surtout, les ouragans.
Elle était, il y a peu encore, au centre de la mouvance des supporters du GIEC. D'ailleurs, elle se définit (avec un zeste d'auto-dérision), elle-même comme étant, à une époque récente, la “high priestess of global warming”, "la grande prêtresse du réchauffement climatique".
* Du rififi chez les climatologues placés au coeur du GIEC :
J"écris "il y a peu", parce que tout a basculé en un peu moins d'un an.
Judith Curry a "pactisé" (et sympathisé) avec l'ennemi, disent ses détracteurs. Le pire ennemi, le "monstre" comme le nomment les adeptes du site Realclimate (fondateur Michael Mann, membres actifs Gavin Schmidt (le bras droit de James Hansen), Ray Pierrehumbert etc.), c'est Steve Mc Intyre, le responsable du fameux blog Climate Audit avec lequel Judith a pris langue et entrepris une discussion fructueuse.
Judith Curry, l'ex-grande prêtresse du réchauffement climatique", a dès lors été considérée comme un "monstre" par ses collègues, à l'égal de Steve Mc Intyre. Certains nous certifient, sans rire, qu'elle est passée "du côté obscur de la force" (Sic). D'autres pensent qu'elle a été dupée, ce qui n'est pas gentil pour ses capacités de jugement scientifique..
Par exemple, voici ce que lui écrit Gavin Schmidt dans un forum " Dans le futur, je considérerai que vous êtes un moyen de transmission de fausses informations, plutôt que l'origine." Autrement dit : vous n'êtes pas capable de discerner le vrai du faux.
Il faut dire que Judith Curry a recommandé la lecture du livre best-seller d'Andrew Montford :" L'illusion de la crosse de hockey : le Climategate et la corruption de la Science" (en fait, il s'agit surtout d'une enquête approfondie sur les courriels du CRU), ce qui n'a pas dû leur faire plaisir.
A ce sujet voici ce que Judith Curry a écrit dans une déclaration toute récente, sur son nouveau blog :
" Il y a des parallèles entre le "monstre Mc Intyre" et le "monstre Curry". Le statut de "monstre" vient du fait que nous remettons en question la science du GIEC et la question des incertitudes. Tandis que le monstre Mc Intyre est bien plus éminent dans le débat public, le monstre Curry semble beaucoup plus irritant pour la communauté des gens du milieu (des climatologues)."...
" Eh bien, qui a créé ces "monstres" ? S'agit-il des grands pétroliers (Big oil) ? des idéologues de la droite ?
Non. Ce sont les médias, les activistes du climat et la tendance Realclimate de la blogosphere...
Je me demande si les activistes du climat apprendront jamais ...."
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Rappel : Qui est Steve McIntyre ?
Comme le savent ceux qui suivent ce site depuis longtemps, Steve Mc Intyre est devenu "la bête noire" des adeptes du GIEC depuis qu'il s'est rendu célèbre pour avoir attaqué et démonté, pièce par pièce, la fameuse courbe en crosse de hockey de Michael Mann et al (1998). Comme vous le savez, cette reconstruction du climat sur les mille dernières années effaçait le petit âge glaciaire tout comme l'optimum médiéval. Cette courbe emblématique affirmait qu'il ne s'était rien passé du point de vue des températures du globe pendant cette période et que le réchauffement actuel était donc exceptionnel. La crosse de hockey est devenue l'icône des rapports successifs du GIEC, jusqu'en 2001. J'ai évoqué cette affaire, il y a quelques années, dans ce billet. De fait, le blog Climateaudit de Steve Mc Intyre qui est un critique scientifique très efficace du GIEC et des ses affidés, a été élu "le meilleur blog scientifique de l'année 2007" des pays anglophones.
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Tout récemment, dans le Scientific American (Un journal scientifique très suivi aux USA), un journaliste titre son article d'un retentissant :
"Climate Heretic: Judith Curry Turns on Her Colleagues" soit "L'hérétique du climat : Judith Curry enflamme ses collègues". Dans cet article, on peut lire entre autres, qu'elle (Judith Curry) "accuse le GIEC de "corruption".
On reparlera du Scientific American, un peu plus bas. A noter que le Scientific American a été jusqu'à récemment une chambre d'écho des tenants du GIEC. On y trouve, à présent, des articles plus mesurés, pour ne pas dire presque sceptiques.
* Comment Judith Curry, la "grande prêtresse du réchauffement climatique", est-elle devenue "hérétique" ?
Tout comme James Lovelock, Hal Lewis, Pietr Chylek ou encore Mike Hulme et beaucoup d'autres, Judith Curry a été bouleversée, pour ne pas dire horrifiée, par la lecture des emails du CRU de l'Université d'East Anglia (Ces courriers que la presse française a jugé négligeables et "sans intérêt" et qui ont donné naissance à ce qui a été appelé le ClimateGate. J'ai traduit et présenté quelques uns de ces emails dans cette page (Nov 2009)).
Judith a rédigé une réponse particulièrement détaillée à l'article du Scientific American :
Cette réponse est intitulée : "Hérésie et création des monstres".
Elle est le point central de ce billet.
Judith nous dit, en particulier que :
"... nous étions traités comme des stars du rock par le mouvement environnementaliste."
Elle raconte que la guérilla scientifique sur le réchauffement climatique s'est amplifiée démesurément aux USA-UK et lorsque le New York Times s'émeut des proportions que tout cela a pris, elle considère cela comme un "seau d'eau froide"...Le premier seau d'eau froide.
Judith poursuit :
"19 Novembre 2009 : Seau d'eau froide N°2. Quand j'ai vu pour la première fois les emails du Climategate, ma réaction a été viscérale. Tandis que mes collègues concentraient leurs efforts pour protéger les réputations des scientifiques impliqués et assuraient aux gens que "la science n'est pas changée", j'ai immédiatement réalisé que cela pourrait détruire le GIEC. Je suis devenue inquiète à propos de l'intégrité de toute notre discipline et de sa perception par le public. Quand j'ai vu comment le GIEC répondait et que j'ai entamé une enquête sur les diverses allégations contre le GIEC, je suis devenue critique du GIEC et j'ai essayé de faire des suggestions pour l'améliorer. Tandis que des erreurs criantes étaient découvertes (spécialement sur les glaciers Himalayens) et que le GIEC s'abstenait de répondre, j'ai commencé à me demander s'il était possible de sauver le GIEC et s'il fallait le sauver. A cette même époque, l'Establishment des Institutions aux USA et ailleurs, restaient pratiquement silencieuses sur ce sujet..."
Dans le même message, elle écrit que :
"Pendant les années 2008 et 2009, j'étais devenue de plus en plus inquiète du manque de "neutralité politique" des tenants du GIEC et des visées politiques qui n'avaient pas de sens pour moi. Mais après tout "Ne faites pas confiance à ce qu'un seul scientifique dit" (Ndt : un proverbe classique dans le milieu scientifique US) et j'ai continué à substituer les affirmations du GIEC à mes propres jugements personnels (dans mes déclarations en public)..."
Plus loin Judith se reprend et évoque l'année 2010 :
"J'avais été d'accord pour substituer le GIEC à mes jugements personnels (lors des déclarations en public) mais, après avoir lu ces emails, pour moi, le GIEC avait perdu sa haute substance morale. Il ne s'agissait pas de dire que la science du GIEC était fausse mais je ne sentais plus obligée de substituer la parole du GIEC à mon propre jugement."
* Que répond Judith Curry à ses critiques qui la diabolisent ?
(toujours dans le même message, Judith Curry a rédigé une note spécifiquement adressée à ses collègues, (notamment, mais pas seulement, à ceux de la nébuleuse Realclimate ).
Je vous conseille de lire ce message avec attention. En tant "qu'insider" (membre du Club !), Judith Curry nous dépeint l'état de la question aux Etats Unis et, sans nul doute, au Royaume Uni. C'est à dire, ce qui se passe au coeur même de l'alarmisme du GIEC.
Judith Curry nous montre le dessous des cartes.
De fait, ce message est essentiel pour qui veut tenter d'anticiper sur les événements à venir. Les caractères engraissés sont de l'auteur du site.
Note aux membres de la communauté des sciences du climat qui me critiquent
Permettez moi de commencer ma déclaration en disant qu'au point où nous en sommes, je suis en grande partie immunisée contre les critiques venant de mes pairs en ce qui concerne mon comportement et son retentissement dans le domaine public, sur ce sujet (Je réponds à n'importe quelle critique sur mes arguments qui me sont explicitement adressés). Si vous pensez que je suis pour une grande part dans la cause des problèmes auxquels vous êtes confrontés, je vous suggère d'y réfléchir à deux fois. Je fais de mon mieux pour récupérer un peu de bon sens dans cette situation et pour replacer la science dans une situation plus éminente que celle du dogme du consensus. Il est possible que cela ne vous plaise pas et que mes actes puissent se révéler inutiles, futiles ou contre-productifs à court et à long terme, mais quels que soient les principes moraux, l'ensemble de cette affaire finit par être jugée. De fait, ceci est le résultat d'un choix soigneusement délibéré sur ce que signifie être un(e) scientifique et se comporter en fonction de son honnêteté professionnelle et personnelle.
Laissez-moi vous poser une question : Alors où en êtes vous arrivés, depuis peu ?
Il y a un an, l'establishment du climat était au sommet du Monde, maître de l'Univers. Maintenant, nous sommes dans une situation où il y a eu de sérieuses remises en question de la réputation d'un nombre important de scientifiques, du GIEC, de sociétés professionnelles et d'autres institutions de la science. Le contrecoup a été une perte de confiance du public dans la science du climat et, certains ont même affirmé, plus généralement, dans la science. Le GIEC et l'UNFCCC (Ndt : " United Nations Framework Convention on Climate Change", l'organisateur de la conférence de Copenhague, entre autres) sont considérés par beaucoup comme des obstacles au développement de politiques énergétiques saines et politiquement viables. Les groupes environnementalistes militants sont en train d'abandonner la question du changement climatique pour des questions plus prometteuses. Aux USA, la perspective d'une victoire des Républicains à la Chambre des Représentants brandit le spectre d'enquêtes sur l'intégrité de la science du climat avec des réductions de crédits fédéraux pour la recherche climatique.
Que s'est-il passé ? Est-ce que les sceptiques, les compagnies pétrolières et les groupes de pression libertaires ont gagné ? Non. C'est vous qui avez perdu. Tout ceci au nom du soutien à des politiques dont je pense que beaucoup d'entre vous ne les comprennent pas en totalité. Ce que je veux c'est que la communauté de la science climatique change de braquet, se remette à faire de la science et revienne dans un environnement où le débat sur la science reste le sel de la vie académique. Et, du fait de la vaste implication de notre domaine de recherche, nous devons trouver comment fournir la meilleure information scientifique possible ainsi que l'évaluation des incertitudes.
Ceci signifie que nous devons abandonner cette adhésion religieuse au dogme du consensus."
Judith Curry (25 Oct. 2010)
* Judith Curry est-elle seule au sein de "l'establishment" ?
En réalité la "rébellion hérétique" de Judith Curry n'est pas un épiphénomène. Au contraire, elle est le prolongement d'une série de déclarations faites par plusieurs climatologues expérimentés, rendues publiques par les médias anglophones ...et superbement ignorées par les nôtres.
Souvenez vous du mail du 29 avril 2007 de Keith Briffa à Michael Mann (original et traduction), tous deux des acteurs décisifs au sein du GIEC. Briffa était visiblement déprimé ...
En voici un extrait significatif (caractères engraissés par PU):
Mike,
"Ton message constitue un bon coup d'épaule pour moi en ce moment. Je me suis retrouvé à me questionner sur toute cette affaire et j'ai été souvent frustré sur la manière dont cela a été mené - ce qui m'a fait perdre du temps et buter dans des impasses. Je te remercie de prendre sur ton temps pour me dire ces mots aimables. Je me suis donné beaucoup de mal pour trouver un équilibre entre les besoins de la science et ceux du GIEC qui n'ont pas toujours été les mêmes. J'étais inquiet que tu puisses penser que je donnais l'impression de ne pas vous soutenir assez fort en essayant de mentionner les problèmes et les incertitudes. Beaucoup a dû être retiré et j'étais particulièrement malheureux de ne pouvoir être affirmatif dans le Résumé pour les Décideurs en rapport avec le renforcement du 4ème Rapport (AR4) par rapport aux conclusions du troisième rapport (TAR)." ....
Keith
Cela ne fait-il pas écho aux doutes de Judith Curry au sujet de la difficulté qu'on éprouve à cautionner les affirmations du GIEC ainsi que la négation des incertitudes ?
Souvenez vous aussi de quelques réactions (parmi d'autres) de climatologues "mainstream" réputés suite à la publication des émails du CRU, rapportés dans cette même page :
de Mike Hulme (UK) qui critiquait sévèrement le comportement"tribal" des affidés au GIEC. D'ailleurs, Judith Curry utilise les mêmes termes pour qualifier le comportement de ses collègues. Mike Hulme écrivait :
"L'aspect tribal de quelques uns des emails résultant de la fuite, montre quelque chose qui est plus habituellement associé à une organisation sociale au sein de cultures primitives. Il n'est pas plaisant de découvrir que ces pratiques ont cours au sein même de la science. "
et de la lettre ouverte de Pietr Chylek (USA) à ses collègues:
" Il semble que quelques uns des leaders les plus connus de la communauté de la recherche climatique, tels les prophètes de l'Ancien Israël, ont cru qu'ils pouvaient voir le futur de l'humanité et que la seule chose qu'il leur restait à accomplir était de convaincre ou de forcer tous les autres à accepter et à suivre.."
* Les conséquences : L'évolution de la perception des jeunes et du public anglophone.
Voici, par exemple, une lettre d'un des étudiants de l'Université de Géorgie où Judith Curry exerce la fonction de professeur (en chef). Ce texte est extrait d'une lettre ouverte de Judith à ses étudiants (source reproduite ici) : Elle cite cette lettre (parmi bien d'autres qu'elle a reçu) pour expliquer sa prise de position :
Hi Dr. Curry, (Hello Docteur Curry, notez le ton familier, courant aux Etats Unis entre les profs et les élèves),
Je suis un jeune chercheur en sciences du climat (je viens juste de recevoir mon master degré (Ndt : à peu près la maîtrise) de l'Université de xxx) et j'ai été très troublé par les emails qui viennent du CRU. Je voulais juste vous applaudir pour votre réponse sur Climateaudit.org [95% de celle-ci]. Vos déclarations constituent exactement ce que j'avais ressenti en entrant peu à peu dans cette communauté. Le contenu de quelques uns des emails m'a littéralement fait tout arrêter et me demander si je devais continuer ma candidature pour une thèse dans cette science à l'automne 2010. J'étais si mal à l'aise du fait du comportement de nos collègues scientifiques envers le côté opposé (des deux cotés). J'espère que nous pourrons tous en retirer quelque chose et je pense vraiment que nous avons vraiment besoin de voix comme la vôtre pour réparer ces problèmes au cours des prochains mois et années à venir.
En ce qui concerne la presse et les médias :
L'énorme différence entre les pays anglophones et germanophones (dans une moindre mesure) avec la France (et d'autres pays francophones) vient du fait que tout ce que je vous ai décrit ci-dessus, a reçu des échos dans la presse et a été évoqué dans les médias audio-visuels anglophones. Très peu ou pas du tout chez nous, où tout cela a été discrètement glissé sous le tapis...
Le résultat de cette transparence qui existe aux USA et en UK est que le public informé de ce qui se passe, doute de plus en plus des affirmations du GIEC comme nous allons le voir.
Voici deux exemples révélateurs :
1) Suite à la polémique "Curry, l'hérétique", (et probablement suite au courrier reçu par l'éditeur et l'auteur de l'article cité ci-dessus), la revue "Scientific American" réalise un sondage sur Curry, sous le titre :
"Prenons la température : Sondage sur le climat."
En voici la présentation :
"Comme l'analyse du comportement de Judith Curry l'a explicité dans le numéro de Novembre 2010 du "Scientific American", la scientifique du climat de l'Université de Géorgie est devenue un facteur de division AU COURS de l'année passée ou à peu près. Autrefois fermement ancrée dans le mainstream, Curry déclare qu'elle a été radicalisée par ce qu'on appelle l'affaire du "Climategate". Ceci a cristallisé son sentiment que le GIEC, en particulier, était devenu corrompu par ce que Curry appelle " des groupes de pression" (Ndt : groupthink, difficile à traduire en un seul mot)- L'idée que remettre en question quelques uns des faits affirmés par le GIEC, équivaut à une trahison.
En outre, Curry est elle-même convaincue que certains des faits sont sérieusement exagérés et que le GIEC a failli en ne rapportant pas sur les incertitudes réelles de la science. Il en résulte qu'elle s'est engagée aux côtés de membres extérieurs à la communauté climatique voire à des sceptiques avérés, et qu'elle a tenté de forcer ses collègues à reconnaître un certain nombre de ce qu'elle considère comme de sérieux défauts dans le processus du GIEC. Elle a été critiquée, quelquefois de manière véhémente, pour ses efforts.
Alors, voici la question centrale : Curry est-elle une lanceuse d'alerte héroïque, disant la vérité quand les autres ne le peuvent ou ne le veulent ? Ou est-elle sortie de la voie des scientifiques, répandant des charges sans fondement contre un groupe de scientifiques qui font de leur mieux pour comprendre les complexités du climat de la Terre ? "
Les résultats de cette enquête lancée par le Scientific American se passent de commentaires. Comme vous pouvez encore voter au moment ou j'achève ce billet, les résultats peuvent encore évoluer mais à l'heure où j'écris : 69,3% des votants jugent que Judith Curry est une "pacificatrice" (en réalité le mot employé est "peacemaker" le nom du fameux colt de nos vieux westerns), 7,5% jugent qu'elle a été dupée et 18,8% ne la connaissent pas.
La réputation du GIEC semble sérieusement entamée puisque 81,6% des votants jugent que c'est une "organisation corrompue, menée par des groupes de pression et soumise à des visées politiques". De même, la croyance dans la responsabilité humaine semble ne pas faire recette. Pas du tout.
Oups ! Cependant, il ne faut pas trop se fier à ce genre de sondage effectué sans contrôle sérieux sur la toile..
2) En fait de sondages, voilà du beaucoup plus sérieux.
Il s'agit des résultats d'un sondage national (aux USA) tout récent, réalisé par le célèbre Pew Research Center sur le sujet du réchauffement climatique. Les questions sont beaucoup mieux maîtrisées que dans le sondage précédent.
Vous pourrez voir vous mêmes tous les résultats en cliquant sur ce lien mais, pour faire simple, on constate que l'évolution dans la croyance que le réchauffement climatique serait dû à l'activité humaine est en chute, passant de 50% en 2006 à 34% actuellement, justifiant ainsi les déclarations de Judith Curry citées plus haut.
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Judith Curry affirme, dans une déclaration, que ses collègues pro-GIEC en sont arrivés au "circle the wagons", c'est à dire à former un cercle avec les chariots, comme dans les westerns, pour tenter de résister aux attaques qui leur viennent de toutes parts.
C'est une expression courante aux USA pour désigner une mentalité d'assiégés.
Chez nous -histoire oblige- ce serait plutôt la "stratégie Maginot" :
Quand on attaque le dogme du GIEC, on se réfugie derrière l'académie des sciences pour qu'elle "décrète la science", (ce qui est surréaliste), et (si possible) châtie les hérétiques.
L''académie des sciences et les climatologues français suivent, sans états d'âme (?), les prescriptions du GIEC dont la crédibilité ne tient pourtant plus qu'à un fil, tout en se retranchant quand même derrière de prudents "les importantes incertitudes (sic)".
On ne sait jamais. N'est-ce pas ?
La presse et les médias français, unanimement pro-GIEC, oublient opportunément "les importantes incertitudes" qui figurent pourtant à de multiples reprises dans le rapport de l'académie et publient des bulletins de victoire contre Claude Allègre qui s'est imprudemment avancé en rase campagne...
On se demande combien de temps il leur faudra pour réaliser ce qui se passe vraiment, en ce moment même, là où c'est important, et qui est fort bien décrit par Judith Curry dans la note adressée à ses collègues. Six mois ? Un an ? On ne sait pas. Mais sûrement après la bataille. Quand la ligne Maginot aura été débordée.
En attendant, et quel que soit son point de vue, on ne peut qu'admirer l'attitude de cette dame courageuse qui ose dire haut et fort qu'il faut que la science s'écarte de la politique et échappe aux carcans institutionnels orientés.
Ce que demande Judith Curry n'est rien d'autre que la liberté d'exprimer son point de vue scientifique, indépendamment de toute structure organisée et contraignante, de pouvoir discuter avec tous ceux qui s'intéressent à ces questions et d'informer le public des doutes et des incertitudes de la science, sans être condamnée au bûcher.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, en cette curieuse époque, il faut bien du courage pour oser demander cela. Beaucoup de courage.
Que beaucoup n'ont pas.
Bravo Judy !
« Modifié: 09 novembre 2010, 01:03:17 par Jacques »
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La science se distingue des autres modes de transmission des connaissances, par une croyance de base : nous croyons que les experts sont faillibles, que les connaissances transmises peuvent contenir toutes sortes de fables et d’erreurs, et qu’il faut prendre la peine de vérifier, par des expériences