Le 12/03/2012 03:39, Jean Bricmont a écrit :
> merci mais je ne comprends pas bien ce qui m'est reproché. Mis en contexte, je disais que l'hypothèse atomique
> est a priori improbable, pas a posteriori évidemment.
> L'auteur considère-t-il qu'il n y a pas d'atomes?
"
Tout du trou, tout du vide, sauf des petits corpuscules au mouvement farfadique et inconnaissable", c'est effectivement le postulat subrepticement enseigné et vulgarisé partout. Ce postulat est parfaitement indépendant de l'hypothèse atomique, telle que Jean Perrin la résumait en 1913. Concernant la limite atomique, évidemment qu'on n'a plus aucune chance de s'être trompés. La question est que la limite atomique n'a rien à voir avec les postulats corpuscularistes, même si l'enseignement standard et la vulgarisation standard professent la confusion des deux.
Ce postulat corpusculariste postule une autosimilitude entre notre échelle macroscopique (loin de la limite atomique), et l'échelle des constituants de l'atome, alors que cette autosimilitude présumée n'a jamais été validée expérimentalement. Du haut de la falaise, je peux détailler le mouvement des vagues qui viennent s'écraser en dessous, parce qu'il y a quelque chose de bien plus petit et plus léger que les vagues, pour me renseigner : la lumière qu'elles renvoient.
Mais vous pouvez exhiber quoi de plus petit et plus léger que l'électron pour vous renseigner sur la forme, la couleur, la "
taille" et les "
mouvements" d'un électron ? Mmmh ? C'est justement l'électron la plus légère des particules avec masse, et de loin - neutrino exclu. Donc la plus large d'entre elles, transformation de Fourier oblige, et au moins aussi grand qu'un atome, aux énergies de la chimie ou de l'électrotechnique. Vous voudriez éclairer l'électron avec des photons qui soient plus petits que l'atome ? On est alors dans le domaine du gamma, avec matérialisation. Baoum ! Il part deux électrons et un positron, depuis une cible imprévisible, dans des directions imprévisibles, avec des énergies cinétiques imprévisibles aussi. Alors c'est mal parti, pour être renseigné sur la finesse de la trajectoire planétaire du corpuscule planétaire, ou la finesse du présumé corpuscule...
Et pourtant c'est cela, l'idéation corpusculaire, qui gouverne toutes les vidéos de vulgarisation...
Or un amphi plus loin, en physique du solide, fini le coup des électrons "
ponctuels" : l'électron de conduction a une énergie de Fermi assez bien définie, une extension spatiale de quelques dizaines de distances interatomiques, et interagit avec des phonons dont aucun ne peut être rendu corpusculaire, dont chacun est échantillonné sur au minimum quelques milliers (plutôt millions et bien davantage) d'atomes simultanément. Mais l'info de base ne percole pas d'un amphi à l'autre.
Cette herméticité à l'information de base est un sujet d'études pour le chercheur en sciences sociales. Et un sujet de frénétique déni de réalité de la part de l'enseignant de MQ, inféodé depuis toujours au copenhaguisme et prisonnier depuis 1927 des inavouables secrets de famille de la dite cour de Niels Bohr.
En radiocristallographie aussi, le coup des photons "grains ponctuels" et des électrons "grains ponctuels", ça nous fait drôlement rigoler. C'est totalement incompatible avec les faits expérimentaux quotidiens.
J'ai confondu un escroc international sur bien des points techniques, mais aussi sur la largeur des raies des diffractogrammes : bien trop fines et précises pour provenir de minéraux de granulométrie argileuse. C'était une carrière de limon - strictement inextrudable - que l'escroc a fait acheter à l'escroqué iranien. Des diffractogrammes électroniques, des Laue sur inclusions carbures, on en a fait aussi. La finesse des taches Laue est alors naturellement médiocre.
En 1927, Erwin Schrödinger avait noté la similitude entre la réflexion de Bragg et la diffusion Compton ; sauf qu'à cette date, la seule équidistance entre fronts d'onde électronique dont il disposait, était la broglienne, deux fois trop longue pour la formule de Bragg. Il eût pu corriger en 1930, quand il a disposé de la bonne fréquence intrinsèque 2mc²/h (celle qui est électromagnétique), mais bizarrement ni lui ni personne d'autre ne semble l'avoir fait : il était le vaincu pour toujours, et les copenhaguistes étaient les vainqueurs, pour le pire. Il semble que je sois le premier à avoir terminé le travail et fait cette correction, avec Zitterbewegung :
http://www.deonto-ethics.org/quantic/index.php?title=Calcul_diffusion_Compton_et_ZitterbewegungAlors avec le coup "Tout du vide sauf des corpuscules", c'est mal parti pour démontrer qu'il suffit d'appartenir à la bonne clique pour automatiquement être la VRAIE science. Les critères scientifiques ne sont PAS des critères communautaristes. Les communautaristes ont toutes les difficultés du monde à assimiler un fait aussi simple. Or l'OZ se conduit en communautariste forcené, et j'ai des raisons de craindre que l'AFIS ne fasse guère mieux. Même si j'ai beaucoup d'estime pour le papier de Mario Bunge
http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article695 , j'ai objecté qu'il ne discerne guère les problèmes de la dérive communautariste et territoriale :
> Toutefois, Bunge, recopiant en cela l'opinion majoritaire dans les
> institutions scientifiques, ne mentionne qu'un seul cercle de
> socialisation : les pairs. Il est en progrès comparé aux dites
> institutions, quand il élargit aux pairs des disciplines voisines,
> quand il remarque l'interconnexion des connaissances scientifiques.
> Mais il omet tout le restant du cercle de surveillance externe. Là, il
> est en conformité avec la logique d'institution, qui entend demeurer
> souveraine voire despotique sur son territoire à elle qu'elle a.
La symétrie aussi est violemment contre le modèle planétaire de 1911 modifié 1913. Un truc planétaire a une symétrie de spire, plane avec sens de rotation dans le plan. L'état fondamental S a une symétrie sphérique. Les règles de transition prédisant les raies d'émission et d'absorption confirment les solutions de l'équation de Schrödinger 1926, modifiée Dirac 1928. Ce n'est donc pas le modèle mathématique qui est faux. Or le modèle planétaire, avec tout du trou sauf des corpuscules, lui est rigoureusement incompatible.
Les copenhaguistes passent muscade aux étudiants qui osent poser des questions :
"
Oh mais les plans orbitaux changent constamment et sont imprévisibles, ce qui fait qu'en moyenne, ça fait du sphérique !"
Mmmh... Voilà des gens qui n'ont jamais obtenu ni dépouillé des spectrogrammes UV-visible. S'ils s'étaient colletés avec les films en deux moitiés, une avec le bon millier de raies du fer à titre d'étalonnage du film, l'autre avec la matière à identifier, ils auraient constaté que cette finesse des raies, leur énorme abondance finement structurée, et leur reproductibilité stable sont incompatibles avec le modèle de corpuscules farfadiques et désordonnés. Ce que révèlent au contraire les spectrogrammes, est que chaque atome de la vapeur ou du plasma étudié, est un assemblage précis d'ondes stationnaires fort stables, fort définies. C'est confirmé par les expériences d'interférences à grande différence de chemin optique, qu'on a su mener bien avant qu'on dispose de lasers : avec ces sources incohérentes, où chaque émetteur était bien un atome en vapeur, on dépassait déjà le mètre de longueur de cohérence, pour chaque onde venant d'un atome, en route vers un absorbeur. Une telle longueur et une telle durée de cohérence sont la signature d'ondes stationnaires bien définies, aussi bien pour l'état final que pour l'état initial de chacun de ces atomes. Si ce sont des ondes stationnaires, comme les ondes de densité d'électron que l'on calcule en solution de l'équation de Schrödinger (modifiée Dirac, 1928), ce ne sont pas des corpuscules farfadiques : ce sont des ondes stationnaires, et rien d'autre.
S'ils avaient manipé, s'ils avaient appris à mener un raisonnement à son terme, au lieu de s'arrêter à la première boutade qui leur donne superficiellement le dessus sur l'adversaire, les enseignants de MQ auraient vu le lièvre. Ils n'ont rien vu. Et Bricmont pas plus que les autres. C'est sur cette base de superficialité hâtive qu'ils entendent donner des leçons de scientificité au grand public.
Ces leçons me semblent bien prématurées.
Camarades ! Encore un gros effort pour devenir vraiment scientifiques !