Suite à des questions de profanes sur Quebec-politique...
Ces interrogations posent toutefois un intéressant problème : peut-on dresser une typologie des fraudes scientifiques ?
J'ai monté un site qui ne fait que cela : démonter des fraudes à couverture scientifique.
http://deonto-ethics.org/impostures/Et voici de saines lectures :
* La Souris Truquée - Enquête Sur La Fraude Scientifique
de William Broad et Nicholas Wade, au Seuil.
Résumé à
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=559.0* Michel de Pracontal. L'imposture scientifique en dix leçons. Editions du troisième millénaire
Science et société. Editions de la Découverte.
ISBN 2-7071-3293-4.
Quelques questions pour l'enquêteur:Quel est l'acteur dont le financement et les propositions de corruptions incitent à frauder ?
Très souvent le pouvoir politique, ou d'église (exemple, l'affaire Lyssenko), de plus en plus l'industrie pharmaceutique, parfois l'armée et ses budgets.
Quel est le public assez ignare pour gober cela ?
Les enjeux narcissiques cachés ?
Les jeux de barbichettes entre imposteurs qui ont intérêt à se ménager entre eux ?
Avec mon pifomètre statistique, je dirais que le gros des fraudes est en sciences humaines, en médecine et en biologie.
En sciences humaines, la première question de l'enquêteur est hélas le "
Quo prodest ?" : à qui le crime profite-t-il ?
En sciences dures, nous avons la chance que ce n'est jamais la première question à se poser. Même si nous aussi nous avons quelques solides scandales, qui se maintiennent de génération en génération : les auteurs de manuels se recopient les uns les autres. Personne n'ouvre les mémoires originaux. Ils se fient à la rumeur, au bouche-à-oreille.
Semble faire exception la fraude de Michel Laquerbe, avec sa "
cristallisation à froid des argiles". Sauf qu'il évitait comme la peste tous scientifiques compétents qui eussent facilement pu le confondre. Son escroquerie visait les industriels, et de préférence les débutants, aspirants-à-l'industrie, et il n'a publié que dans des revues profanes, ou de faible niveau dans le domaine concerné (exemple, vendre son mélange argile-ciment sur la revue L'Industrie Céramique, l'intersection des deux compétences est quasi-nulle). Voir les deux forums que je lui ai consacrés :
http://deonto-ethics.org/impostures/index.php/board,24.0.htmlhttp://deonto-ethics.org/impostures/index.php/board,26.0.htmlhttp://deonto-ethics.org/resources/Corrige_expertise.htmlhttp://jacques.lavau.perso.sfr.fr/Stargil_en_galerie_d_escrocs.pdfL'imposture du chanteur "Evariste" n'est pas mal non plus.
http://deonto-ethics.org/impostures/index.php/board,2.0.htmlIl a réussi à entourlouper André Lichnérowicz, et de là l'Académie des Sciences, grâce à son art consommé de l'hypnose par le non-sens.
Admirez cela à
http://deonto-ethics.org/impostures/index.php/topic,4.0.htmlou à
http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/Theorie_fondee_sur_l_hypnose.htmlExemple parfait de la fraude en sciences humaines, la fraude de Louise Langevin, québéquoise :
http://deonto-famille.info/index.php?topic=209.0http://debats.caton-censeur.org/index.php?option=com_content&task=view&id=121&Itemid=57http://www.etudesfeministes.fss.ulaval.ca/ChaireClaire-Bonenfant/actualites/docs/internet_antifeminisme.pdfCommentaires à
http://harakiri.ca/2009/01/12/universite-laval-criminaliser-ceux-qui-critiquent-le-feminisme-sur-internet/.
Oui, on doit pouvoir dresser une fiche de police standard et systématique pour les fraudes scientifiques, ou à couverture d'allure scientifique. Intéressant comme problème.