Musée des impostures prétendues scientifiques
Astuces techniques => Astuces techniques communes aux imposteurs => Discussion démarrée par: Jacques le 06 mars 2008, 03:05:17
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staune@uip.edu a écrit :
> On 18 fév, 00:33, Jacques Lavau
> <Nolavauspamjac@klube_internaite.effaire> wrote:
>> sta...@uip.edu a écrit :
>>
>>> "La voie de l'incomplétude : je sais pourquoi je ne sais pas
>>> Il n'aura pas échappé au lecteur qu'une grande partie de ce nouveau
>>> paradigme repose sur des notions comme l'incertitude, l'incomplétude,
>>> l'imprédictibilité, etc. On pourrait en déduire qu'il repose sur notre
>>> ignorance et non sur des connaissances - et donc que nos conclusions
>>> sont peu solides . Or, en réalité, c'est exactement le contraire !
>>> En effet, nous sommes face à un bouleversement épistémologique de
>>> grande ampleur : désormais, nous savons parfaitement et avec une
>>> grande précision pourquoi nous ne saurons jamais certaines choses .
>>> Nous savons de façon extrêmement précise et scientifique pourquoi nous
>>> ne connaîtrons jamais en même temps la position et la vitesse d'une
>>> particule, (principe d'incertitude de Heisenberg), ...
>>> Or non seulement la science a démontré au cours du XXe siècle qu'elle
>>> ne pourra jamais << dévoiler >> le réel en totalité, ...
>> La question du naufrage de Bd'E, lourdement exploité par Staune, a
>> déjà été abordée dans ces colonnes.
>>
>> C'est un cas simple : Bd'E est majeur, et non mis sous tutelle par ses
>> descendants. Il est donc libre de se ridiculiser sans limites,
>> d'apporter toute l'aide qu'il veut à un escroc... Son naufrage
>> scientifique individuel n'est du reste pas isolé, mais est
>> représentatif de l'ensemble du délire corporatif à-la-Copenhague. On
>> ne s'apitoiera pas, ils l'ont bien cherché.
>>
>> La seule limite, c'est nous qui la poserons. Les imposteurs et les
>> pervers se nourrissent de la lâcheté et de la timidité des autres.
>>
>> Ce que Staune révèle avec une clarté aveuglante, c'est que Bd'E et
>> similaires, ceux qui sont systématiquement invoqués par les vendeurs
>> d'huile de serpentualité, ont décollé depuis longtemps de toute
>> éthique scientifique, qu'ils ne s'intéressent plus qu'à l'emprise sur
>> le public, sans être regardants sur le choix des moyens.
>>
>> A longueur de colonnes, Staune proclame ses bulletins de victoire sur
>> une "la science" qui n'existe pas, imaginaire, qui serait comme lui
>> même et autres prêcheurs sans scrupules, vendeuse de certitudes
>> définitives. Ce n'est qu'une de ses nombreuses escroqueries, aux
>> dépens de ceux qui l'écoutent.
>>
>
> Pour donner raison à Lavau
> voici un autre bulletin de victoire!
> Une grande victoire sur Jean paul Baquiast mercredi dernier!
> Le matérialisme scientique a montré ses limites encore plus que ce que
> je pouvais l'imaginer.
> Bon pour etre honnéte reconnaissons que j'ai vaincu "sans grande
> gloire" car il n'y avait pas "grand péril" à debattre avec Baquiast.
> Mais enfin c'est un pas en avant important pour le spiritualime.
Prisonniers de leur biais d'adressage, les psychiatres de cabinets n'ont jamais pensé à en dresser la catégorie psychiatrique : jamais les charlatans ne consultent spontanément. Si d'aventure on les capture, c'est presque toujours dans un cadre judiciaire correctionnel, et non criminel, et il n'y a pas d'expertise psychiatrique demandée.
Exception : Jean-Claude Romand, parce qu'il a conclu sa mythomanie par cinq meurtres, ou six meurtres si l'on inclut le meurtre de son beau-père.
Prisonnier de son bluff, le charlatan n'a aucune profondeur stratégique : il ne peut plus jamais reculer, il doit se cramponner à sa façade. Toute son emprise repose sur sa façade, et il ne peut vivre s'il n'a emprise sur des crédules.
J'ai eu le sombre privilège, au cours de ma carrière, de fréquenter d'assez près toute une brochette d'escrocs et de charlatans, détails à
http://lavaujac.club.fr/Stargil_en_galerie_d_escrocs.pdf
Un témoin, du ministère de l'Industrie, raconte : "J'ai vu au fil des mois l'évolution pathologique de Michel L. A chaque réunion, la discussion technique s'arrêtait toujours plus tôt, les apéritifs arrivaient toujours plus vite, la cour empressée remplissait le verre de Michel L. à mesure qu'il le vidait..."
Jusqu'à ce que Michel L. s'enfuie en hélicoptère, laissant derrière lui un trou d'environ cinquante millions de francs. Un flou demeure sur le montant réel du détournement, car pour sauvegarder leur réputation de banquiers infaillibles, les principaux intéressés ont étouffé l'affaire, qui n'est jamais allée en justice.
Il est futile de se demander si le charlatan croit à ses mensonges, ou s'il est prisonnier d'une illusion initiale, ou s'il se contente de mentir cyniquement aux gogos, parce que cela lui rapporte du pognon et du pouvoir. Les deux mobiles s'entrelacent toujours plus intimement au cours de la carrière du charlatan. De toutes façons, il suffit de regarder les choses du point du vue de l'épidémiologiste, préoccupé de contage en maladie mentale, pour voir l'académisme futile de la question : de toutes façons, le charlatan est d'autant plus dangereux et nocif qu'il a de pouvoir et d'audience, ou qu'il agit en réseau de charlatans, qui se donnent l'un à l'autre une aura d'audience et de respectabilité.
Le charlatan s'écarte de la définition standard du psychotique, en ce sens qu'il garde une prise sur la réalité, une seule du reste : il sait comment manipuler les gens pour ne pas se faire pincer, pour continuer d'entretenir l'illusion et l'emprise, au moins chez les plus naïfs, les plus convaincus d'avance. De ce point de vue, feue ma mère était maladroite dans le charlatanisme, car ses manipulations étaient cousues d'assez de fils blancs, pour bientôt attirer les quolibets et le mépris.
Mais le charlatan s'éloigne du borderline (en français : état-limite), et se rend au fil du temps de plus en plus psychotique, en ce sens que le déni de réalité envahit peu à peu toute sa vie.
Les traits communs :
1. Ce sont tous des publicitaires. Ils ont le génie du mensonge et de l'illusion. S'ils n'ont pas le génie, du moins, c'est leur talent principal : hypnotiser leurs gogos.
2. Ils ont repéré une source de financement, dépourvue d'épreuve de réalité. Un astrologue exploite la crédulité et l'inculture du grand public. Un Jean Staune exploite la dinguerie fanatique de la John Templeton Foundation.
3. Ils sont tous despotiques et pervers, mais savent dissimuler leur mépris total envers leurs contemporains.
4. Ils ont repéré un domaine aveugle dans la culture environnante, où leur bluff peut passer pour du génie, car personne ou presque ne dispose de la culture générale et scientifique nécessaire pour les démasquer rapidement. Du moins personne, là où ils frappent.
Voici en revanche les zones d'ombre, où notre ignorance demande plus d'études :
- Epidémiologie amont : nous ne savons pas leur genèse. Nous ne savons pas les lois générales de ce qui produit de tels charlatans.
- Nous ne savons pas les traiter. Il n'y a pas d'études autres que rares et ponctuelles, sur la réhabilitation éventuelle des escrocs et charlatans (tout ce dont j'ai connaissance, est une étude du comportement de Jean-Claude Romand en prison, où il joue le prisonnier modèle). Il serait intéressant par exemple, d'avoir une description fiable et détaillée de la seconde carrière de Michel L. après sa fuite en Australie.
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On peut partager ce musée des horreurs en deux types :
1. Les pervers qui ne guériront jamais. YBM alias Jean-Pierre Messager, Jean Staune, "Nietsnie" alias Jean-Claude Pinoteau, Joël Sternheimer. La totalité de leur vie dépend désormais de la poursuite de leurs fraudes.
2. Les farfelus qui peuvent encore s'amender éventuellement, car il leur reste encore une part de leur vie publique en dehors de la fraude. Encore que la marge s'amenuise chaque jour pour chacun d'entre eux. Faire le fou un jour ça va. Dix ans, bonjour les dégâts. Florian est dans ce cas. Ils sont nettement plus nombreux sur Usenet ou sur divers forums, mais seul Florian est représenté ici. Selon le sens du vent, ces farfelus sont tantôt la cible de quolibets de la part des pervers, tantôt recrutés par les mêmes, comme masse de manoeuvre contre les non-pervers qui pourraient redresser la situation.
Concernant les pervers qui ne guériront jamais, shootés à la joie de nuire, seule la prison peut éventuellement clôturer leur carrière criminelle. Le reste du temps, ils peuvent compter sur tant et tant de lâchetés, et sur quelques complicités...
Nos jeunes collègues qui faisaient leur stage en milieu carcéral, s'en sont durement aperçues : les pervers délinquants sexuels, assistant à des groupes thérapeutiques par injonction de soins, jouissaient de choquer le plus possible la jeune psychologue, par leurs récits d'horreurs calculés. Si la prison demeure une condition nécessaire, elle ne suffit pas.