"Quartz concept", lit-on sur ce four de cuisine domestique. En ce sens que les deux résistances sont sous enrobage de verre de silice. Vous aviez de même appris que l'éclairage frontal de nos voitures se perfectionnait avec des ampoules "quartz-iode". Heureusement qu'il n'y a pas du tout de quartz dans ces ampoules, sinon elles éclateraient au premier allumage.
Reportons-nous au manuel de base des ingénieurs céramistes de l'Ecole de Sèvres, le C.A. Jouenne, pages 291-292, et comparons les courbes dilatométriques du verre de silice et du quartz.
Le verre de silice est champion toutes catégories de la basse dilatation, avec environ 1,3 pour mille à mille degrés C. Viennent ensuite la cordiérite à trois pour mille, et la chamotte vers 6 pour mille.
Le quartz possède la caractéristique unique et fort fâcheuse de changer de variété cristalline à 573°C : des liaisons coudées deviennent droites. Il en résulte une brusque dilatation abrupte à 573°C. Capable de rompre vos plats en "grès", si vous les mettez imprudemment au four, sauf montée en température très très lente, et refroidissement de même.
J'ignore comment cette bévue s'est répandue, et est devenue la "connaissance" standard du grand public, des ingénieurs et scientifiques non-verriers ni céramistes. Qui a fait la bourde le premier ?
En revanche, il est exact que pour produire du verre de silice, on fond du sable quartzeux très pur, très blanc, le plus exempt de fer possible. En France, c'est typiquement le sable de Nemours.